Le TikTok marocain est, une fois de plus, sous les feux de la critique. Une mise en scène qui n’attend que l’ouverture du bal du Parlement en octobre. Des discussions et négociations sont attendues concernant une éventuelle interdiction de la plateforme de médias sociaux populaire.
Les préoccupations concernant l’influence de la plateforme sur les valeurs sociétales, en particulier sur la jeunesse du pays, sont au cœur du débat. Des sources bien informées au sein de la Commission de l’Éducation, de la Culture et de la Communication de la Chambre des représentants prévoient de remettre en avant un projet de loi initialement déposé pour interdire TikTok.
De nombreux Marocains expriment une inquiétude croissante concernant le type de contenu présent sur cette plateforme et cette campagne répond à leurs préoccupations. La proposition d’interdiction ne date pas d’aujourd’hui. La question a été soulevée il y a plusieurs mois, mais n’a pas réussi à susciter un soutien significatif. Cependant, les critiques récentes ont ravivé le débat, remettant la question au premier plan de l’agenda législatif.
Si le Maroc décide d’interdire TikTok, il ne sera pas le seul pays à le faire. De nombreux pays comme la Jordanie ont déjà pris des mesures pour interdire le site en raison de préoccupations similaires concernant ses effets sur les mineurs.
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, avait mentionné dans une déclaration après l’annonce de l’intention de soumettre cette proposition, la difficulté de fermer ou d’interdire « TikTok » et « Facebook », car ces deux plateformes appartiennent à de grandes entreprises situées en dehors des frontières de l’autorité marocaine.
Cela intervient alors que la plateforme TikTok a connu un détournement sans précédent au Maroc, devenant une source de revenus pour un groupe de citoyens « au détriment de l’honneur et de la décence », selon les dires des opposants de cette plateforme.
« TikTok » est une application de création de courtes vidéos, détenue par la société chinoise « ByteDance », lancée en 2018, qui jouit d’une grande popularité en Chine et dans le monde.
Au Maroc, où TikTok compte déjà près de 12,5 millions d’utilisateurs, les appels à une régulation plus stricte se multiplient, alimentant les débats sur les risques pour la santé mentale et le comportement des utilisateurs.