La fracture numérique et l’exploitation de l’intelligence artificielle (IA) sont désormais au premier plan des préoccupations du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), a déclaré Omar Zniber, son président.
Lors d’une conférence de presse, l’ambassadeur, qui est également le représentant permanent du Maroc à Genève et qui a été élu à la tête du CDH le 10 janvier dernier, a souligné l’importance pour le Conseil de s’atteler aux défis émergents qui affectent les droits humains, notamment la fracture numérique et les technologies d’IA.
M. Zniber a également mis en avant la nécessité d’adopter une approche basée sur les droits de l’homme concernant la sécurité alimentaire pour prévenir les risques que les tensions géopolitiques représentent pour l’accès à la nourriture. Il a souligné que l’agenda de la 55e session ordinaire du Conseil, qui débutera le 26 février, est directement influencé par les urgences actuelles sur la scène internationale.
Il a insisté sur le fait que l’élaboration de principes directeurs communs est cruciale pour faire face aux défis partagés. Il a également souligné l’importance d’élargir les discussions et les consultations en amont des décisions du Conseil, afin d’assurer leur efficacité dans un contexte international marqué par une forte polarisation. Cette polarisation, selon M. Zniber, affecte le rythme de travail du Conseil en raison des divergences de vues allant de la défense de la souveraineté nationale à l’adhésion à des normes internationales communes.
Cependant, il reste optimiste quant à la capacité de surmonter ces divergences grâce à un dialogue et des échanges intensifs au sein du CDH, qu’il considère comme une structure essentielle pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde.