Elon Musk, le fondateur de Neuralink, a annoncé le lundi 30 janvier que sa société avait réussi à poser un implant cérébral sur un patient humain pour la première fois.
Cette avancée significative dans le domaine des interfaces cerveau-machine (ICM) a eu lieu après que Neuralink ait obtenu l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis en mai dernier.
L’implant, de la taille d’une pièce de monnaie, a déjà été testé avec succès sur des animaux, notamment un macaque qui a pu jouer au jeu vidéo Pong sans l’utilisation d’une manette ni d’un clavier. Les premiers résultats sur le patient humain montrent une activité neuronale prometteuse, selon les déclarations de Musk.
Bien que Neuralink, fondée en 2016, ne soit pas la première entreprise à développer et à tester des ICM sur des humains, sa récente avancée marque un jalon important dans la course technologique. En septembre, l’entreprise néerlandaise Onward avait également fait parler d’elle en annonçant des essais d’un implant cérébral couplé à un implant stimulant la moelle épinière pour aider un patient tétraplégique à retrouver de la mobilité.
Neuralink se distingue par ses objectifs ambitieux. Outre l’aide aux patients paralysés pour retrouver la mobilité, l’entreprise envisage de rendre la vue aux aveugles et de traiter des maladies psychiatriques telles que la dépression. Ces projets ont attiré l’attention d’investisseurs, avec une levée de fonds de 323 millions de dollars (environ 300 millions d’euros) réalisée en deux tranches en août et novembre derniers.
Elon Musk va plus loin dans sa vision en envisageant de rendre l’implant accessible à tous. Selon lui, cela permettrait une meilleure communication avec les ordinateurs et contribuerait à contrer le « risque pour notre civilisation » que représente l’intelligence artificielle. Cette perspective soulève cependant des questions éthiques et des défis réglementaires considérables.