En 2023, le paysage des startups africaines a connu un dynamisme notable avec un total de 2,9 milliards de dollars de fonds levés, selon le site spécialisé « Africa : The Big Deal ».
Cependant selon ce rapport, cette somme, bien que conséquente, marque une baisse de 39 % par rapport à l’année précédente, révélant un ralentissement global dans le financement du capital-risque
Au sein de ce contexte, le Maroc, malgré sa stature de quatrième économie africaine, n’a capté que 17 millions de dollars, soit un maigre 0,5 % du total des financements sur le continent. Cette performance le place loin derrière des pays comme le Kenya, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria, qui ensemble ont accaparé 87% des levées de fonds. Ces chiffres soulignent un écart significatif, notamment par rapport au Kenya (800 millions de dollars), l’Égypte (640 millions de dollars), l’Afrique du Sud (600 millions de dollars) et le Nigeria (410 millions de dollars).
D’autres pays, tels que le Bénin, la RD Congo, le Ghana, le Sénégal et le Rwanda, ont également surpassé le Maroc en termes de levées de fonds. La Tunisie, quant à elle, a levé 4 millions de dollars, reflétant une tendance similaire de faible captation de financements.
L’année 2023 a également été marquée par une chute significative du financement des startups au Nigeria, qui était jusqu’alors considéré comme l’écosystème le plus attractif du continent. Le Nigeria a enregistré une baisse de 67 %, atteignant le niveau le plus bas depuis 2019. Cette situation est indicative des défis croissants auxquels les écosystèmes de startups africains sont confrontés dans un contexte économique mondial incertain.
Dans ce panorama, l’analyse de « Africa : The Big Deal » suggère que l’année 2024 pourrait continuer à voir une accentuation des mauvaises nouvelles en termes de financements. Cette prévision soulève des questions importantes sur l’avenir des startups en Afrique et en particulier au Maroc , où le besoin de stratégies adaptatives et d’un soutien financier accru est de plus en plus évident.
La situation marocaine, en particulier, met en lumière le besoin d’une réflexion approfondie sur les politiques de soutien aux startups et sur l’adaptation des modèles économiques à l’environnement changeant. Les acteurs du secteur, y compris les gouvernements, les investisseurs et les entrepreneurs, sont appelés à collaborer pour surmonter les défis et saisir les opportunités émergentes.