Dans une démarche de préservation de la concurrence sur les marchés émergents de l’intelligence artificielle (IA) et du métavers, la Commission européenne a récemment manifesté son intention d’examiner l’investissement de Microsoft dans OpenAI.
Cette action de Bruxelles fait suite à des préoccupations similaires exprimées à Londres et soulève des questions importantes sur la nature de cette alliance et ses conséquences possibles sur le marché.
La Commission s’interroge si l’investissement de Microsoft, estimé à plus de 13 milliards de dollars, pourrait être considéré comme une acquisition de fait, ce qui nécessiterait un examen approfondi sous le règlement européen sur les concentrations. Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission en charge de la politique de concurrence, a souligné l’importance de maintenir la compétitivité sur ces nouveaux marchés et de garantir un accès équitable pour toutes les entreprises.
L’enquête s’inscrit dans un contexte plus large où l’exécutif européen cherche à comprendre et réguler les implications de l’IA générative, un domaine en pleine expansion mais potentiellement sujet à des « effets de réseau » et à des positions de marché bien ancrées pouvant nuire à la concurrence. Les contributeurs ont jusqu’au 11 mars pour apporter leur éclairage sur ce sujet.
La situation est également scrutée à l’international. La Federal Trade Commission (FTC) américaine et la Competition and Markets Authority britannique examinent également les relations entre Microsoft et OpenAI. Ces procédures font suite à un épisode controversé impliquant Sam Altman, cofondateur d’OpenAI, qui avait brièvement quitté son poste avant d’être réintégré, mettant en lumière les liens étroits entre les deux entreprises.
Les critiques se focalisent notamment sur le fait que Microsoft se positionne comme le fournisseur exclusif d’OpenAI dans le cloud et a intégré ChatGPT dans son environnement bureautique, ce qui, selon certains, pourrait compromettre une concurrence loyale sur le marché de l’IA.