Google s’oppose aux nouvelles propositions législatives aux Etats-Unis exigeant des services en ligne qu’ils mettent en œuvre des vérifications d’âge.
Selon TechCrunch, cette opposition s’inscrit dans un nouveau cadre intitulé « Cadre législatif pour la protection des enfants et des adolescents en ligne », qui est la réponse du géant de la technologie aux propositions du Congrès américain concernant la sécurité des enfants en ligne.
Selon les principes énoncés par Google, les politiques exigeant que les services en ligne vérifient l’âge de leurs utilisateurs avant de leur permettre d’accéder à leurs plateformes sont inappropriées. Par exemple, l’Utah a adopté une loi visant à exiger des entreprises de médias sociaux qu’elles vérifient l’âge des utilisateurs souhaitant ouvrir ou maintenir un compte. Google estime que de telles politiques de vérification de l’âge pourraient restreindre l’accès à des informations essentielles.
La société argumente que, plutôt que d’adopter des lois exigeant la vérification de l’âge, les entreprises en ligne devraient être tenues de « prioriser les meilleurs intérêts des enfants et des adolescents dans la conception de leurs produits ». Google préconise que ces services évaluent les intérêts collectifs des enfants sur la base de « recherches d’experts et de meilleures pratiques ».
Il convient de noter que Google n’est pas opposé à la vérification de l’âge pour certains services « à haut risque », tels que ceux liés à l’alcool, aux jeux d’argent ou à la pornographie. Toujours aux Etats-Unis, la Louisiane a récemment adopté une loi exigeant une vérification de l’âge pour accéder aux sites web pour adultes.
Cette position intervient quatre ans après que la Federal Trade Commission (FTC) ait infligé une amende de 170 millions de dollars à Google et YouTube pour avoir violé la vie privée des enfants. En tant que partie de l’accord, la FTC a déclaré que YouTube devait développer un système demandant aux propriétaires de chaînes d’identifier leur contenu destiné aux enfants. Et à ce titre, Google a suggéré qu’une législation devrait interdire la publicité personnalisée pour les enfants et les adolescents.