Ce mardi, la ville de Rabat a été le théâtre du 1er Forum international académico-industriel, un événement majeur organisé sous le haut patronage du Roi Mohammed VI.
L’événement, fruit de la collaboration entre l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM) de l’université Mohammed V de Rabat et la Chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS) de la région Rabat-Salé-Kénitra, s’est tenu autour du thème central : « L’Innovation au service du développement : Quelle joint-venture académico-industrielle ? ».
Le forum avait pour principal objectif de renforcer le positionnement du Maroc dans les domaines de l’innovation scientifique, technologique et industrielle. Il visait à consolider les synergies entre le secteur académique et industriel, ouvrant ainsi la voie à la création de passerelles durables et efficaces pour stimuler la croissance économique. Les acteurs des deux secteurs présents ont souligné l’importance de cette collaboration pour soutenir le développement du pays.
Samir Belfkih, directeur de l’ENSAM, a mis en lumière l’importance de l’innovation pour assurer la compétitivité et la croissance économique, en soulignant que la coopération entre les universités et les entreprises est essentielle pour faire avancer le pays sur le plan technologique. De son côté, Farid El Bacha, président de l’Université Mohammed V de Rabat, a insisté sur l’importance pour le milieu académique de s’ouvrir davantage à son environnement socio-économique, notamment à travers le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030). Pour Hassan Sakhi, président de la CCIS, l’innovation est une nécessité pour la croissance et la compétitivité économiques, et il a encouragé l’adoption de stratégies novatrices dans l’enseignement supérieur afin de répondre aux besoins du marché.
Le programme de l’événement a été marqué par des discussions autour de quatre grands thèmes d’importance stratégique pour le Maroc. La question de l’eau et du changement climatique a été largement débattue, dans un contexte de stress hydrique croissant pour le pays. Le secteur de l’aéronautique et de l’automobile a également fait l’objet d’une attention particulière, ces deux industries étant des moteurs de compétitivité pour le Maroc à l’échelle mondiale. La santé digitale, un domaine en pleine expansion, a été abordée sous l’angle de son impact sur la recherche médicale et l’amélioration de l’offre de soins. Enfin, la transition énergétique et les enjeux environnementaux ont occupé une place centrale, dans un contexte où le Maroc cherche à diversifier ses sources d’énergie tout en protégeant l’environnement.
Ce premier forum international a permis de poser des bases solides pour une collaboration renforcée entre le monde académique et industriel au Maroc. En jetant un pont entre ces deux secteurs, les organisateurs espèrent stimuler l’innovation, renforcer la compétitivité du pays et ouvrir de nouvelles perspectives de croissance économique, tout en préparant le Maroc aux défis technologiques et environnementaux de demain.
