La HACA plaide pour l’intégration de l’Afrique dans la gouvernance mondiale des plateformes numériques

La présidente de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), Mme Latifa Akharbach, a lancé un vibrant plaidoyer en faveur de l’implication de l’Afrique dans la gouvernance mondiale des plateformes numériques globales lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur la gouvernance des plateformes digitales, organisée par l’Unesco et l’Agence croate des médias électroniques, en commémoration de la journée internationale contre le discours de haine.

Mme Akharbach, qui s’exprimait également en sa qualité de présidente en exercice du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication, a souligné l’importance d’un rôle actif de l’Afrique dans la gouvernance mondiale des plateformes numériques. « L’Afrique doit avoir un rôle important dans la gouvernance mondiale des plateformes numériques globales », a-t-elle déclaré, en développant plusieurs arguments en faveur de la contribution indispensable de l’Afrique à la mise en place d’un cadre universel de régulation des plateformes numériques, construit sur la base d’un consensus global respectant les diversités.

Selon Mme Akharbach, l’Afrique, en tant que continent le plus jeune du monde, avec 65% de sa population âgée de moins de 35 ans, doit, dans le domaine numérique, être à la fois en mesure d’avoir accès au progrès et de se prémunir contre les disruptions. La situation est urgente, car la non-gouvernance de l’action des géants de la Big Tech affecte déjà le continent de plusieurs manières, a-t-elle relevé, notant que l’Afrique doit déjà faire face au « brain drain » et au « data drain » dans le contexte du développement ultra rapide de la technologie et des usages insuffisamment réglementés de l’Intelligence Artificielle (IA).

Tout en soutenant l’initiative de l’Unesco pour la création d’un Forum mondial des régulateurs, Mme Akharbach a appelé au développement de bonnes pratiques dédiées à l’adaptation de la gouvernance des plateformes géantes aux enjeux de souveraineté technologique, culturelle et médiatique de l’Afrique. A ce propos, elle a cité l’exemple de la récente signature d’un accord entre le Maroc, l’UNESCO et le centre AI Movement de l’Université Mohammed VI Polytechnique pour la mise en place d’un centre d’excellence dans le domaine de l’IA et des sciences de données orienté vers les besoins du continent africain au niveau des enjeux éthiques, de la gestion des données, de l’impact sur l’emploi ou encore de la transparence.

La cérémonie d’ouverture de cette importante conférence internationale a été marquée par la présence de hauts responsables de l’Unesco, de la ministre de la Culture et des médias ainsi que du ministre de la Justice de Croatie, de représentants de l’Union Européenne et de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques ainsi que de régulateurs de 70 pays des cinq continents.

Organisée sous le thème « Construire un Forum mondial de réseaux », la conférence de deux jours se veut de rallier les réseaux audiovisuels, les médias électroniques, les régulateurs en lignes, et les représentants de réseaux sociaux, contre l’augmentation et la prolifération du discours de haine, de la discrimination et de la xénophobie en ligne.

Le programme de la conférence comporte une série d’événements parallèles organisés par l’Unesco et ses partenaires, ainsi que des sessions plénières et des ateliers traitant de thématiques allant des meilleures pratiques en gestion des plateformes numériques à l’autonomisation numérique.

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