Microsoft a récemment annoncé la fin des frais de sortie pour les clients Azure qui souhaitent quitter sa plateforme.
Cette décision fait écho aux politiques déjà annoncées par AWS et Google Cloud, marquant ainsi un alignement des trois principaux acteurs du marché du cloud pour entreprise.
Jusqu’à présent, les principaux acteurs du secteur du cloud facturaient les utilisateurs qui souhaitaient récupérer les données envoyées sur leur service cloud afin de migrer vers un autre fournisseur ou de rapatrier leurs données sur leurs propres serveurs. Ces frais, baptisés « egress fees » en anglais, variaient en fonction de la quantité de données concernée par cette exfiltration.
Une gratuité sous conditions
Microsoft précise que cette fin des frais de sortie ne s’applique que pour les utilisateurs prêts à mettre fin complètement à leur utilisation des services d’Azure. Google Cloud applique une politique similaire, tandis qu’AWS n’exige pas la fermeture du compte pour pouvoir profiter de la gratuité des frais de sortie.
Cette décision soudaine des géants du cloud n’est pas le fruit du hasard. En Europe, l’entrée en application prochaine du Data Act les contraint à abandonner les taxes à la sortie. Ce texte, qui doit entrer en vigueur en septembre 2025, impose plusieurs obligations visant à faciliter l’interopérabilité et la bascule d’un écosystème cloud à l’autre.
Si la fin des frais de sortie est une étape importante, le véritable problème limitant l’interopérabilité dans le cloud serait plutôt lié aux politiques de licences logicielles appliquées par les fournisseurs. Microsoft est notamment accusé par ses concurrents de faire gonfler artificiellement les prix des clients qui souhaiteraient utiliser d’autres solutions que celles de son écosystème pour administrer les données hébergées sur son cloud Azure.
