La digitalisation de l’agriculture, plus communément appelée agri-digital, se positionne aujourd’hui comme un vecteur de changement essentiel pour les systèmes alimentaires.
Cette affirmation ressort d’une rencontre nationale tenue récemment à Rabat, dédiée au « Développement de l’agri-digital au Maroc : Guideline pour répondre aux opportunités et priorités de la Stratégie Génération Green ».
Cet événement orchestré par le Pôle digital de l’Agriculture, de la Forêt et Observatoire de la sécheresse du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, en collaboration étroite avec la Société gestionnaire des Technopark du Maroc, la FAO et la Banque mondiale, a constitué une plateforme d’échange et de réflexion sur le potentiel de l’écosystème digital en tant que levier de transformation des systèmes alimentaires à l’échelle mondiale.
Les discussions ont permis de mettre en lumière les expériences internationales et marocaines de développement des écosystèmes de start-ups agricoles, de souligner l’importance des accélérateurs et des incubateurs dans la promotion de l’innovation agri-digitale au Maroc, et de présenter une vue d’ensemble sur les transactions internationales dans le domaine de l’AgriTech.
Loubna El Mansouri, directrice du Pôle digital, a souligné dans son discours d’ouverture que cette initiative s’inscrit dans une démarche stratégique visant à renforcer les connaissances et les capacités en agri-digital et à promouvoir cet écosystème vital, notamment à travers un mapping exhaustif de l’écosystème qui a révélé la présence de 76 solutions technologiques ciblant différents aspects de la chaîne de valeur agricole. Toutefois, elle a également fait état de certaines lacunes, notamment dans les domaines du stockage et de la traçabilité.
Rémi Trier, expert en agriculture de la Banque mondiale, a quant à lui mis en avant l’importance de considérer l’agri-digital et ses opportunités pour le Maroc, en prenant en compte les expériences internationales et les futures priorités pour l’agriculture marocaine.
D’autres intervenants, comme Lina Belmaachi et Aziza Inoubli, ont respectivement abordé l’émergence de l’AgriTech et le rôle crucial des facilitateurs d’innovation dans le développement de l’écosystème agri-tech, soulignant la nécessité d’impliquer des acteurs internationaux pour attirer davantage de financements.
Ilyass Rabi de l’Agence pour le développement agricole a présenté un schéma directeur visant à identifier les opportunités d’entrepreneuriat les plus prometteuses dans le secteur, incluant une cartographie des services à l’échelle régionale.
La rencontre s’est clôturée sur des recommandations stratégiques et opérationnelles, soulignant l’importance de promouvoir les e-services agricoles et de renforcer les connaissances en agri-digital pour améliorer la transformation digitale dans le secteur agricole marocain.
