Amazon, le géant américain du commerce en ligne, a annoncé lundi avoir renoncé à son projet de fusion de 1,4 milliard de dollars avec le fabricant d’aspirateurs autonomes iRobot, suite à l’opposition de la Commission européenne.
Cette décision marque un tournant dans les stratégies d’expansion des grandes entreprises technologiques sous le regard scrutateur des régulateurs antitrust.
Le projet d’acquisition d’iRobot, annoncé par Amazon, semblait initialement prometteur. Cependant, un communiqué d’Amazon a révélé que le géant du e-commerce a jugé que l’accord n’avait aucune chance de recevoir l’approbation de la Commission européenne.
Cette décision intervient dans un contexte où Amazon est de plus en plus confronté à des pressions pour démontrer que ses actions ne portent pas atteinte à la concurrence, notamment dans ses divers domaines d’activité comme le commerce de détail, le cloud computing et le divertissement.
La réaction d’iRobot à cette nouvelle a été rapide. La société, déjà en difficulté, a annoncé un plan de restructuration comprenant des réductions de coûts significatives et la suppression de près de 31% de ses effectifs, soit environ 350 emplois. De plus, Bloomberg a rapporté la démission de Colin Angle, le directeur général d’iRobot.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l’avenir des acquisitions par les grandes entreprises technologiques. Les régulateurs antitrust, en Europe comme aux États-Unis, se montrent de plus en plus déterminés à empêcher que les géants technologiques ne dominent le marché en absorbant des start-ups innovantes avant qu’elles n’aient l’opportunité de devenir des concurrents sérieux.
Sur les marchés financiers, l’impact de cette décision s’est fait ressentir immédiatement. Le titre iRobot a chuté de 14,30% à l’ouverture de Wall Street, tandis qu’Amazon affichait une légère hausse de 0,11%. Ce scénario reflète les répercussions économiques et boursières immédiates des actions des régulateurs sur les grandes entreprises et leurs projets d’expansion.