Lors d’une session à la Chambre des conseillers, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a annoncé un bond notable dans les investissements dans ce secteur à l’horizon 2027.
Cette accélération des investissements, déjà perceptible depuis 2021, s’inscrit dans le cadre du renforcement et du développement du réseau électrique national. Avec une allocation de près de 23 milliards de dirhams (MMDH) pour la période 2023-2027, le Maroc vise une « intégration optimale des énergies renouvelables » ainsi qu’un approvisionnement électricité efficace pour différentes régions. Un projet ambitieux de liaison électrique de haute tension (3 GW) sur une distance de 1.400 kilomètres est également en cours, destiné à transporter l’électricité du sud au nord du pays.
Le bilan actuel du Maroc en matière d’énergies renouvelables est impressionnant, avec une capacité totale avoisinant les 4,6 GW, incluant 852 MW pour l’énergie solaire, grâce à un investissement de 30 MMDH. Depuis le lancement de la stratégie énergétique nationale en 2009, 60 MMDH ont été investis dans des projets d’énergies renouvelables.
La ministre a aussi mis en exergue le rôle prépondérant du secteur privé, notamment dans le domaine de l’énergie éolienne, où plus de 50% des projets ont été développés par des acteurs privés. Cette dynamique s’inscrit dans le plan national d’équipement électrique et, en coordination avec l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), vise la réalisation d’une capacité supplémentaire de 9,6 GW d’ici 2027. Cette capacité additionnelle en énergies renouvelables, représentant 7,5 GW, nécessite un investissement de près de 75 MMDH, sans compter les projets en cours dans l’hydrogène vert, le dessalement de l’eau et la décarbonation de l’industrie nationale.