Dans une récente publication, Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a souligné le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour rendre le monde plus équitable.
Il affirme que des investissements judicieux en IA peuvent réduire, voire éliminer, le délai entre l’accès aux innovations dans les pays riches et leur disponibilité dans les pays pauvres.
Gates met en avant les leçons tirées de la santé mondiale pour rendre l’IA plus équitable, soulignant l’importance de l’adaptation des produits aux utilisateurs finaux. L’impact le plus significatif de l’IA jusqu’à présent se manifeste dans la création de nouveaux médicaments.
La découverte de médicaments, nécessitant l’analyse de vastes quantités de données, peut être considérablement accélérée grâce aux outils d’IA. Gates note que certaines entreprises travaillent déjà sur des médicaments contre le cancer développés de cette manière.
Cependant, il insiste sur la priorité de la Fondation Gates à utiliser l’IA pour aborder des problèmes de santé affectant de manière disproportionnée les plus pauvres, tels que le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
Concernant la résistance aux antibiotiques, Nana Kofi Quakyi, de l’Aurum Institute au Ghana, développe un outil d’IA aidant les professionnels de santé à prescrire des antibiotiques sans contribuer à la résistance antimicrobienne (AMR). Gates explique que cet outil analysera toutes les informations disponibles pour suggérer le meilleur médicament, dosage et durée de traitement.
En ce qui concerne les grossesses à haut risque, Gates a rencontré des chercheurs de l’ONG Armaan, qui espèrent utiliser l’IA pour améliorer les chances des nouvelles mères en Inde. Leur modèle de langage avancé agira comme un copilote pour les professionnels de santé, s’adaptant à leur niveau d’expérience.
Pour l’évaluation du risque de VIH, un nouveau chatbot sud-africain vise à simplifier l’évaluation du risque de VIH, agissant comme un conseiller impartial et non jugeant.
Gates prévoit que dans des pays à revenu élevé comme les États-Unis, l’utilisation généralisée de l’IA par le grand public est prévue dans 18 à 24 mois. En Afrique, il s’attend à un niveau comparable d’utilisation dans environ trois ans, réduisant considérablement les délais habituellement observés avec d’autres innovations.